Si au milieu du XVIII° siècle la Pologne reste un des plus vastes États d'Europe, son déclin, entamé à la fin du XVI° siècle, ne cesse de s'accentuer. Politiquement, cette monarchie élective donne à la noblesse un pouvoir exorbitant dont elle abuse, affaiblissant au final un pays divisé en trois parties principales: la Grande Pologne, la Petite Pologne et le Grand Duché de Lituanie.
Sur le plan géopolitique, la Pologne est entourée de voisins encombrants qui ont intérêt à maintenir ce pays dans une situation de faiblesse pour espérer se partager un jour son territoire:
- la Russie de l'impératrice Catherine II qui, pour s'"européaniser" davantage, cherche à s'étendre à l'Ouest en direction de la Vistule.
- la Prusse du roi Frédéric II qui cherche à réunir le Brandebourg et la Prusse Orientale, mettant au passage la main sur les bouches de la Vistule et la riche cité de Dantzig.
- l'Autriche de l'impératrice Marie-Thérèse qui, n'ayant pu s'imposer en Allemagne et en Italie, cherche à étendre son influence à l'Est où, en outre, elle espère compenser la perte de la Silésie au profit de la Prusse par des acquisitions en Pologne.
Les craintes étaient justifiées puisque, en moins de 30 ans, la Pologne allait disparaître de la carte de l'Europe...
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