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Rappel historique...
Une fois les annexions du sud de la Slovaquie et de la Ruthénie subcarpathique réalisées, la Hongrie va profiter des difficultés rencontrées par la Roumanie avec l'URSS à propos de la Bessarabie et du nord de la Bukovine pour régler la question de la Transylvanie avec l'appui de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. Désireux de recevoir également le soutien de ces deux pays face aux prétentions soviétiques, les Roumains acceptent d'entamer des négociations avec les Hongrois à la mi-août 1940. Sous les auspices de von Ribbentrop, représentant de l'Allemagne, et du comte Ciano, représentant de l'Italie, un accord est conclu à Vienne le 30 août (2ème arbitrage de Vienne) selon lequel la Hongrie récupère la Transylvanie du Nord peuplée d'environ 37% d'habitants de souche hongroise. L'annexion ("libération" aux yeux de la Hongrie) devient effective début septembre, donnant lieu à un certain nombre d'exactions à l'encontre des populations de souche roumaine ou de confession juive.
Par la suite, en pleine Deuxième Guerre mondiale, bien que la Roumanie soit l'alliée de la Hongrie au sein des forces de l'Axe, on assiste à d'importants transferts de population entre la Transylvanie du Nord et celle du Sud (chassé croisé entre populations hongroises et roumaines), les Juifs étant quant à eux massivement déportés vers les camps d'extermination nazis. En 1944, la Hongrie évacue cette région, le traité de Paris de 1947 confirmant le tracé des frontières établi par le traité de Trianon de 1920.
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