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France

 

 

 

 

 

 

 

Médaille commémorative de Syrie-Cilicie

 

 

 

 

 

 

Dès le mois de mai 1916, Français et Britanniques s'entendent (accords Sykes-Picot) sur le partage du Moyen-Orient qui fait alors partie de l'Empire Ottoman.

Malgré le "souhait" des Britanniques de voir se constituer un grand royaume arabe dont la Syrie serait le pivot (cf l'action du célèbre colonel Lawrence), la France oppose son rôle historique dans la région, en particulier en tant que protectrice des populations chrétiennes. Dès la fin de l'année 1919, le général Gouraud est nommé haut-commissaire et commandant en chef de l'armée du Levant, tandis que les troupes françaises relèvent leurs homologues britanniques en Syrie et en Cilicie.

En août 1920, sur la base des travaux préparatoires de la Conférence de San Remo, le Traité de Sèvres est imposé à l'Empire ottoman. Parmi les clauses figure la question de ses possessions au Moyen-Orient (territoires arabes): la SDN, nouvellement créée, les confie sous la forme de mandats à l'Angleterre et à la France. Cette dernière reçoit confirmation de ses droits sur la Cilicie et la Syrie dont le territoire est scindé en plusieurs entités territoriales, la plus importante voyant le jour avec la constitution d'un État du Grand Liban (1er septembre 1920).

 

 

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Les opérations militaires de 1920 à 1922

Cilicie:

ancienne principauté puis royaume de Petite-Arménie au moyen-âge, ce territoire fut conquis par les Turcs et devint une province de l'Empire ottoman. Pendant la Première Guerre mondiale de nombreux Arméniens s'engagent dans la Légion d'Orient constituée à la fin de l'année 1916 sous encadrement français. En janvier 1920 les nationalistes turcs proches de Mustapha Kemal se soulèvent. Les principales villes sont assiégées comme Marach dont la garnison française ne doit son salut qu'à une colonne de secours (la ville livrée aux Turcs verra le massacre des populations arméniennes) ou Urfa dont la garnison est massacrée lors de son évacuation. Les combats se poursuivent jusqu''aux accords franco-turcs d'Angora, en octobre 1921, qui voient la France renoncer à la Cilicie.

 

Syrie:

malgré les promesses du colonel Lawrence, le grand royaume arabe ne peut être constitué et celui qui devait en devenir le souverain, le chérif de La Mecque Hussein, doit se contenter du titre de roi du Hedjaz (partie ouest de l'actuelle Arabie Saoudite). Pourtant, son fils, l'émir Fayçal, ne renonce pas. Rentré en libérateur à Damas aux côtés des Anglais juste avant que les Turcs ne signent l'armistice, il profite de l'opposition entre Anglais et Français et du ralliement des populations arabes pour lancer le projet d'un grand État associant Syrie et Palestine dont il se proclame roi en mars 1920. Le traité de Sèvres invalidant cette situation, les nationalistes arabes se révoltent mais sont écrasés par les troupes françaises lors de la bataille de Maysaloun (juillet 1920). Fayçal, expulsé de Syrie, deviendra roi d'Irak en 1921. S'en suivront, au cours des années 1920, des opérations de pacification ponctuées par de rudes combats, en particulier entre mai et juillet 1921 contre les Alaouites ou, à partir de juin 1921, contre les Druzes (prémices de la campagne de 1925-1926).

 

 

SyrieKemal SyrieLawrence SyrieHussein SyrieFaycal

Mustapha Kemal

Le colonel T. E. Lawrence

Le chérif Hussein

L'émir Fayçal

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La médaille:

 

Elle est créée en juillet 1922 pour les militaires et marins qui ont pris part aux opérations exécutées en Syrie et en Cilicie (Armée du Levant et forces navales ayant opéré sur les côtes de Syrie et Cilicie) entre le 11 novembre 1918 et le 20 octobre 1921 (accords d'Angora) ou dans des combats postérieurs à cette date.

 

La médaille, est identique à celle du Maroc de 1909, les différences résidant dans le métal utilisé (le bronze au lieu de l'argent), le mot "Levant" et la mention "Syrie-Cilicie" sur le drapeau au revers. L'avers sera réutilisé en 1926 pour les médailles d'Orient et des Dardanelles.

 

Le ruban porte une agrafe en bronze, de style oriental, avec le mot "Levant".

 

À titre indicatif (hors du cadre de l'étude), cette médaille sera réutilisée pour la campagne contre les Druzes en 1925-1926 et pendant la Deuxième Guerre mondiale, les agrafes portant des mentions différentes. Pour ces derniers modèles, il existe aussi des variantes de fabrication.

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Médaille de Syrie-Cilicie, 1er modèle, avers et revers (détail à droite).

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