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Un peu d'histoire...
Alors que Tempere était sur le point de tomber, dans le sud du pays les "Rouges" durent faire face au débarquement des troupes allemandes réclamées par le gouvernement "Blanc" de Vaasa, contre l'avis de Mannerheim...
D'abord prévu sur la côte ouest, à Rauma, c'est le port d'Hanko, au sud, qui fut finalement préféré. La division allemande de la Baltique, en tout 9500 hommes commandés par le général von der Goltz, débarqua sans opposition entre le 3 et le 5 avril 1918. Elle était accompagnée d'environ 400 hommes de la Garde Civique finlandaise qui, après les combats de Pellinge du début du mois de février 1918, s'étaient retirés en Estonie en traversant le golfe de Finlande gelé.
Le plan initial de von der Goltz était de s'emparer de Riihimäki et couper ainsi la ligne de chemin de fer assurant la communication entre le sud-ouest de la Finlande où stationnaient encore d'importantes forces rouges et la Russie. Ce plan fut cependant abandonné car, d'une part, il présentait trop de risques et que, d'autre part, le gouvernement "blanc" finlandais pressait les Allemands de libérer au plus vite Helsinki. Dans un premier temps, Von der Goltz sécurisa le secteur de Hanko en s'emparant, le 6 avril, de Karjaa où des forces rouges étaient retranchées. Dans les jours qui suivirent, l'État-Major "rouge" décida d'évacuer le sud-ouest de la Finlande et d'organiser une nouvelle ligne de défense Toijala-Riihimäki-Helsinki. Pourtant, le 7 avril, sur l'arrière des lignes rouges, à Loviisa, débarqua un nouveau contingent allemand, une brigade de 2500 hommes commandée par le colonel von Brandenstein. Son objectif était de couper les forces rouges de la Russie en progressant le long de la ligne de chemin de fer menant à Lahti.
La prise d'Helsinki
Après s'être assurées de la neutralité de la flotte russe au mouillage à Helsinki (une grande partie des navires prenant la mer pour Petrograd), les forces allemandes progressèrent vers Helsinki où les "Rouges", malgré la faiblesse de leurs effectifs (environ 2500 hommes), décidèrent de résister. L'attaque commença le 11 avril au soir et la ville tomba le 13, même si quelques combats sporadiques se poursuivirent dans la matinée du 14. La résistance des troupes rouges s'était avérée très limitée face à un adversaire très supérieur en nombre et en matériel.
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