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La bataille pour Tempere...
Le plan initial de Mannerheim ayant échoué puisque les troupes rouges avaient pu échapper à l'encerclement et se réfugier dans Tampere, une bataille pour s'emparer de la ville s'avérait inévitable. Environ 12 000 "Rouges" assuraient sa défense et bénéficiaient du soutien d'un train blindé.
L'encerclement de la ville fut réalisé le 26 mars. Malgré les menaces d'une offensive rouge de secours visant à desserrer l'étau, Mannerheim resta ferme et commença le 28 mars l'investissement par l'Est (anciennes casernes russes, cimetière). Les combats de rue furent féroces et les pertes importantes de chaque côté. Du côté des Rouges, on déplora notamment la mort rapide de leur chef, Hugo Salmela, un ancien ouvrier métallurgiste, qui avait su galvaniser les énergies et avait fait preuve d'un grand sens tactique. L'échec de l'armée de secours à Lempäälä, fin mars, scella le sort de Tempere.
Après une préparation d'artillerie entamée le 30 mars, l'assaut final commença le 3 avril au matin. Malgré l'exploit de la compagnie de chasseurs suédois du capitaine Melin (elle réussit, dès le 3, à avancer jusqu'au centre, à occuper le musée de Näsilinna où elle résista pendant un jour au prix de pertes importantes, avant de de se retirer en traversant le lac de Näsijärvi alors gelé), il fallut aux "Blancs" près de trois jours pour s'emparer de la ville dans des combats de rue meurtriers. Après la prise de l'Hôtel de Ville, dans la soirée du 5 mars, les "Rouges" envoyèrent trois parlementaires discuter de la capitulation finalement acceptée le 6 au matin.
La prise de Tempere s'avéra décisive à la fois sur le plan militaire, les "Rouges" perdant 2000 morts, 10 000 prisonniers et un important matériel, mais aussi psychologique...
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