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Médailles commémorant le pèlerinage de la délégation Lafayette

 

 

 

 

 

 

 

Fondé en février 1882 à New Haven (Connecticut) par le curé de la paroisse Ste-Marie, Michael Mc Givney, l’Ordre des Chevaliers de Colomb est une “société” d’obédience catholique (seuls les catholiques âgés de plus de 18 ans peuvent en devenir membres) aux buts multiples: promotion de la religion catholique, de l’entraide et de la charité, ... Bien que le réfutent ses membres argant du fait que la hiérarchie catholique combat la franc-maçonnerie, par ses rites (cérémonial initiatique) et son organisation (loges, degrés) elle ressemble beaucoup à une société secrète de type maçonnique et, à ce titre, elle est récusée par un certain nombre de catholiques, y compris au sein du clergé. Cependant, l'Ordre va très vite se développer aux États-Unis puis s’internationaliser et, aujourd’hui encore, il est très actif.

Les Chevaliers de Colomb pendant la Première Guerre mondiale

Lorsque les E.U. s’engagent dans la Première Guerre mondiale, le dirigeant des Chevaliers de Colomb, le Chevalier Suprême James Flaherty, va faire en sorte que la société s’implique auprès du corps expéditionnaire américain, à la fois sur le plan spirituel (envoi en France de prêtres membres de la société) mais aussi matériel en levant des fonds et en s’attachant notamment au bien-être et au réconfort des soldats avec la création de centres d’accueil et de loisir (distribution gratuite de papier à lettre, de cigarettes, organisation de rencontres sportives, essentiellement boxe et base ball, ...), sans distinction de religion, ce que résume parfaitement leur devise: "Everyone Welcome, Everything Free". Ces centres étaient gérés par des membres de la société que les soldats américains vont surnommer “Caseys”. Le premier centre est créé en France à St-Nazaire puis beaucoup d’autres suivront aussi bien en France (45 centres) qu’en Angleterre (5), en Italie et même en Allemagne pour les troupes d’occupation après la guerre. Les Chevaliers de Colomb interviendront également aux côtés de l’American Legion pour faire valoir les droits des anciens combattants.

La "délégation Lafayette" en France

Dès 1919, les Chevaliers de Colomb décident d’organiser un pèlerinage en France avec comme point d’orgue l’inauguration à Metz de la statue équestre de La Fayette financée par la société (le choix de La Fayette est doublement symbolique puisque, outre l'aura dont il bénéficie aux États-Unis, c'est à Metz, sa ville de garnison, que le jeune capitaine d'alors prend la décision, en 1775, de s'engager dans la guerre d'indépendance américaine).

Le 7 août 1920, 235 délégués de l'Ordre des Chevaliers de Colomb, avec à leur tête le Chevalier Suprême James Flaherty, quittent New York à bord du paquebot français Léopoldina. Arrivés en France, la première grande étape de leur pèlerinage les conduit à Metz où, le 21 août, ils sont accueillis par le maréchal Foch dans une ville pavoisée aux couleurs des États-Unis. Après une messe solennelle à la cathédrale, Foch, les autorités civiles et militaires locales et la délégation des Chevaliers de Colomb se rendent square Boufflers où trône, encore voilée d’un drapeau américain, la statue équestre de La Fayette, oeuvre du sculpteur américain Paul W. Bartlett (cette statue sera détruite par les Allemands pendant la 2° Guerre mondiale et ce n’est qu’en novembre 2004 qu’une nouvelle statue viendra la remplacer). Une foule importante assiste à la cérémonie dont une garde d’honneur de 500 soldats français et 3000 enfants en costume traditionnel lorrain. Après avoir dévoilé la statue, James Flaherty offre au maréchal Foch un bâton de maréchal “de fantaisie” dont le manche est orné de 48 étoiles, chacune portant le nom d’un des États américains (ce bâton est conservé dans les réserves du Musée de l’Armée. On peut en voir de très belles illustrations dans le tome 2 du remarquable ouvrage de Laurent Mirouze et Stéphane Dekerle, "L'Armée française dans la Première Guerre mondiale", pages 632-633). À midi, un repas est organisé dans le palais du gouverneur militaire de Metz, le général Berthelot, et un banquet clôturant les festivités a lieu le soir, le maréchal Foch y faisant la promesse de se rendre aux États-Unis dès qu’il le pourra (il s’y rendra en octobre-novembre 1921).

Le 22 août au matin, la délégation Lafayette quitte Metz pour Verdun où elle est accueillie par le maréchal Pétain. Après avoir assisté à une messe célébrée par Monseigneur Ginisty (il sera à l'origine de l’ossuaire de Douaumont), les membres de la délégation sont ensuite conviés à un repas et, dans l’après-midi, en leur présence, le maréchal Pétain pose la première pierre du futur ossuaire. Durant cette journée du souvenir, les membres de la délégation vont également se recueillir dans le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon puis visiter les zones de combat autour de Verdun ainsi que la citadelle souterraine.

Le 23 août au matin, la délégation Lafayette quitte Verdun d’abord pour Nancy puis Strasbourg où elle arrive dans l’après-midi. Elle y est accueillie par les généraux Lyautey et de Castelnau en présence d’une foule immense. Après avoir visité la cathédrale, ses membres sont conviés le soir à un banquet au cours duquel James Flaherty, au nom des Chevaliers de Colomb, offre à Lyautey une statuette en or représentant une Victoire ailée.

Le lendemain, la délégation quitte la France pour un séjour en Suisse puis en Italie où, début septembre, elle a l’honneur d’être reçue par le Pape Benoît XV.

De retour en France, on la retrouve le 9 septembre à Paris pour une cérémonie sur la tombe de La Fayette, au cimetière de Picpus, en présence du maréchal Joffre. Les Chevaliers de Colomb sont ensuite reçus à l’hôtel de ville de Paris et conviés à un nouveau banquet.

La plupart des membres de la délégation dont James Flaherty embarqueront sur le paquebot français Lafayette pour les États-Unis où ils arriveront le 20 septembre 1920.

 

 

 

Pourquoi un si long rappel historique? Tout simplement parce que ce pèlerinage va donner lieu à la création d’au moins 2 médailles à la fois "mystérieuses" et rares...

 

 

 

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Les médailles:

Les deux modèles connus sont l'oeuvre du graveur français André Lavrillier:

 

 

 

Le premier, qui rappelle la visite de Metz, porte à l'avers l’effigie de Foch et l'inscription Maréchal Foch. Derrière la nuque on remarque un écu coupé en deux aux "couleurs" de la France et des États-Unis et surmonté de l'inscription sur deux lignes Metz / août 1920. Le revers porte l'effigie de Jeanne d'Arc, célèbre Lorraine, entourée de l'inscription À la délégation Lafayette des Chevaliers de Colomb. Derrière sa nuque on remarque l'emblème de la société et au dessous l'inscription sur deux lignes Metz / août 1920.

La médaille est suspendue à un ruban tricolore aux couleurs de la France bordé d'une double rayure jaune et rouge, couleurs de la Lorraine. La bélière, soudée à la médaille, représente une croix de Lorraine entourée d'une couronne de feuilles de laurier et de chêne.

 

Le second, qui rappelle la visite de Verdun, porte à l'avers l’effigie de Pétain et l'inscription Maréchal Pétain défenseur de Verdun. Le revers s'inspire de la Victoire de Samothrace et porte l'inscription À la délégation Lafayette des Chevaliers de Colomb En souvenir de la France victorieuse Verdun août 1920. Devant la Victoire on remarque l'emblème de la société et l'écu des États-Unis. porte l'inscription À la délégation Lafayette des Chevaliers de Colomb En souvenir de la France Franceaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

La médaille est suspendue à un ruban vert bordé d'une triple rayure aux couleurs de la France (... et des États-Unis). La bélière, soudée à la médaille, représente deux branches de laurier à l'envers. bordé d'une double rayure jaune et rouge, couleurs de la Lorraine. La bélière, soudée à la médaille,

 

 

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Plusieurs hypothèses peuvent être formulées:

1. Compte tenu du déroulement des trois journées, la logique voudrait qu'il existe un troisième modèle à l'effigie de Lyautey pour rappel de la visite de Strasbourg et ainsi les 3 villes et les 3 personnalités militaires emblématiques de ce pélerinage auraient été logiquement honorées...

2. Une médaille à l’effigie de Joffre semble plus douteuse, la cérémonie du cimetière de Picpus étant à part.

3. Les inscriptions portées sur les deux médailles inclineraient à penser qu'elles sont d'origine française et destinées aux membres de la délégation Lafayette et peut-être aux personnalités présentes sur les lieux au cours de ces journées.

 

 

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