Bibliographie: un ouvrage majeur sur cette Société, celui de l'un de ses anciens vice-présidents, Philippe Boiry, Histoire de la Société des Volontaires, Pilote 24 édition, 1998.
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Cette société d'Ancien Combattants fut fondée en mars 1872 avec pour noyau initial une formation de volontaires créée pendant le siège de Paris pour la défense de la capitale, les "Francs-Tireurs des Ternes" dont l'attribut, une branche de houx, leur valut le surnom de "Tirailleurs à la branche de houx". Cette formation s'illustra tout particulièrement lors du combat de Buzenval. Au départ destinée à accueillir les volontaires ayant défendu Paris, elle s'ouvrit rapidement pour élargir son recrutement...
Il s'agissait d'une société d'entraide ("secours mutuel") à laquelle pouvaient adhérer, sans distinction de nationalité, tous les volontaires de la guerre de 1870 (mais aussi leurs épouses ou leurs veuves), toutes celles qui avaient secouru les blessés lors de ce conflit, ainsi que les sympathisants désireux de la soutenir financièrement (membres honoraires). La première assemblée générale se tint à Paris en octobre 1873, la jeune société se dotant, en 1879, d'un journal, Le Volontaire. Déjà confrontée à une chute de ses effectifs dès les années 1880, la société décida au début du XX° siècle d'élargir sa base de recutement en intégrant "tous les combattants volontaires ayant fait campagne sous le drapeau national" (c'est à dire, pour l'essentiel, les campagnes coloniales).
La Première Guerre mondiale aurait pu donner un nouveau souffle à la société qui, une fois celle-ci terminée, changea ses statuts pour devenir la Société des Volontaires de 1870-1871 et 1914-1918 , Joffre en devenant le président d'honneur. Cependant, le nombre d'adhérents resta limité: moins de 700 en 1927..., avec une surreprésentation des sections alsaciennes et lorraines.
Les médailles témoignent de cette évolution qui va s'effectuer en deux temps...
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