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Après les combats sur la Meuse en août 1914, les 3ème et 4ème Armées françaises ont dû se replier vers le sud, talonnées par les forces allemandes. Début septembre, la victoire de la Marne sauve la France: la Vème Armée allemande (Kronprinz) se replie en empruntant les deux vallées (celle de l'Aire et de l'Aisne) qui encadrent la forêt d'Argonne. Fin septembre, le front se stabilise et la forêt d'Argonne devient un enjeu majeur, les Allemands, en cas de percée, pouvant prendre à revers la place de Verdun.
La guerre de position en Argonne fut particulièrement difficile (fourrés impénétrables, ravins étroits, sentiers et tranchées rapidement envahis par la boue): tranchées françaises et allemandes étant très proches, devant la difficulté des assauts, le secteur de l'Argonne va très vite devenir celui de la guerre des sapes et des mines.
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Les combats dans l'Argonne, qui dureront jusqu'en septembre 1918, ont connu deux périodes particulièrement intenses:
En 1915:
- du 17 février au 4 mars d'abord, avec les assauts répétés et meurtriers des troupes françaises de la 10ème Division d'Infanterie contre la butte de Vauquois qui finit par tomber.
- en juin-juillet avec les tentatives allemandes pour repousser les Français, sans succès.
À partir du mois d'octobre, le secteur de l'Argonne devient "plus calme": la lutte de sapes et de mines reprend, accompagnée des duels d'artillerie.
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La zone des combats en Argonne.
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En 1918:
- Du 26 au 30 septembre, lors des grandes offensives alliées, le secteur entre Meuse et Argonne est confié aux troupes américaines qui viennent de faire leur preuve en réduisant le saillant de Saint-Mihiel.
- Durant tout le mois d'octobre, appuyés par les troupes françaises, les Américains poursuivent l'offensive et chassent les Allemands du secteur de l'Argonne.
C'est à Varennes-en-Argonne que l'État de Pennsylvanie va faire ériger le monument commémorant l'action des troupes américaines et, non loin de là, à Romagne-sous-Montfaucon, se trouve l'immense cimetière américain qui compte environ 15 000 tombes (c'est la plus vaste nécropole militaire américaine en dehors des États-Unis).
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La médaille:
Elle est créée en 1961 par le Comité de l'Argonne du Souvenir Français fondé en 1920 dans le but d'ériger l'ossuaire de la Haute-Chevauchée. Le monument, dû au sculpteur Becker, situé sur la cote 285, est inauguré en 1922 par Raymond Poincaré. Il est destiné à honorer le souvenir des 150 000 soldats français, italiens ( non loin de là, se trouve le ravin des Meurissons où, le 26 décembre 1914, le 2ème bataillon garibaldien monta à l'assaut au cours duquel périt le sous-lieutenant Bruno Garibaldi, petit-fils de l'illustre Giuseppe Garibaldi) et américains tombés dans ce secteur entre 1914 et 1918.
La médaille, destinée à commémorer les durs combats que ce secteur a connus, est réservée aux anciens combattants de l'Argonne et aux familles des ayants droit, Français et Alliés. L'avers reprend le buste du poilu sculpté par Becker au sommet du monument de la cote 285 "Aux Morts de l'Argonne", tandis que le revers reprend le dessin du monument commémoratif de la butte de Vauquois dû au sculpteur Marius Roussel.
Cette médaille, de taille plus réduite que la normale, génère une "controverse phaléristique" sur l'existence de deux types (Robert Moreau "Recueil de Phaléristique", Paris 1991).
- 1er type: bélière à boule, au revers le monument de la butte de Vauquois.
- "2ème type": bélière à double-anneau, au revers le monument de la cote 285 (et pas le monument de Vauquois vu sous un autre angle comme on peut le lire, il y a simplement confusion entre les deux). Il ne s'agit en fait que d'une médaillette souvenir achetée par les nombreuses familles qui visitaient l'Argonne, "certains" jugeant bon de la transformer en médaille pendante en lui attribuant le ruban de ce qui est l'unique médaille, le modèle à bélière à boule.
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Diplôme du 1er type.
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Diplôme du 2ème type.
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L'unique médaille de l'association.
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Monument de la cote 285 dit "de la Haute-Chevauchée"
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Monument de la butte de Vauquois
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La médaillette montée avec un ruban. Au centre l'avers et les deux revers rencontrés (avec le monument de la butte de Vauquois ou embouti).
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