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ArmesTchecoslovaquie

 

ArmesTchecoslovaquie1

 

 

 

 

Tchécoslovaquie

 

 

 

Combats de
CarteAutricheHongrie1914

La défaite que subit l'Empire austro-hongrois entraîne le démembrement de cet Etat multinational où les populations slaves ont profité de la guerre pour accéder à l'indépendance: au Sud avec la Yougoslavie, au Nord avec la Pologne et la Tchécoslovaquie. Malgré les 14 points énoncés par le président des Etats-Unis Wilson en janvier 1918 et précisés dans son discours du 11 février de la même année où il affirme "Toutes les aspirations nationales bien définies devront recevoir la satisfaction la plus complète qui puisse être accordée sans introduire de nouveaux ou perpétuer d'anciens éléments de discorde ou d'antagonisme susceptibles, avec le temps, de rompre la paix de l'Europe et par conséquent du monde", le nouvel Etat tchécoslovaque se constitue en englobant d'importantes minorités nationales.

Cartetchecosminorites

Une fois la guerre terminée, les nouvelles autorités tchécoslovaques doivent obtenir des frontières pérennes pour le nouvel Etat. Trois grands traités vont les fixer: celui de Versailles, du 28 juin 1919, qui entérine l'ancienne frontière de l'Autriche et de l'Allemagne comme frontière nord-ouest de la Tchécoslovaquie, malgré l'épineuse question de la forte minorité allemande; surtout ceux de Saint-Germain-en-Laye (10 septembre 1919) et de Trianon (4 juin 1920).

 

Le traité de Saint-Germain, imposé à l'Autriche, entérine dans son préambule la naissance de la Tchécoslovaquie:

"Considérant que les peuples de la Bohême, de la Moravie et d'une partie de la Silésie, ainsi que le peuple de la Slovaquie, ont décidé de leur propre volonté de s'unir et se sont en fait unis, par une union permanente dans le but de constituer un État unique, souverain et indépendant, sous le titre de République tchéco-slovaque ;

Que le peuple Ruthène au sud des Carpathes a adhéré à cette union ;

(...)

Les États-Unis d'Amérique, l'Empire britannique, la France, l'Italie et le Japon (...) confirment leur reconnaissance de l'État tchéco-slovaque, dans les limites déterminées ou à déterminer, en conformité du Traité de Paix en date de ce jour avec l'Autriche comme membre de la famille des Nations, souverain et indépendant"

 

Le traité de Trianon, imposé à la Hongrie, va quant à lui fixer les limites de la partie Slovaque du nouvel Etat dont cette page va présenter les points essentiels pour comprende la création d'un certain nombre de médailles.

 

Dès la proclamation de l'indépendance de la Tchéco-Slovaquie, le 28 octobre 1918, les Hongrois contestent la perte de la Slovaquie et de la Ruthénie qui, à l'époque de l'Autriche-Hongrie, faisaient partie du royaume de Hongrie (Haute-Hongrie) et, début novembre, le nouveau gouvernement hongrois du comte Karolyi entame des négociations avec les puissances alliées pour conserver la souveraineté sur ces territoires.

CarteHongrie1914

Début décembre 1918, les Alliés autorisent les troupes tchécoslovaques à occuper la Slovaquie jusqu'à une ligne de démarcation négociée à Budapest par le représentant de la Tchécoslovaquie. Estimant cette ligne trop favorable aux Hongrois, Edouard Benes qui souhaite des "frontières naturelles" et bénéficie du soutien de la France obtient, fin décembre, une nouvelle ligne de démarcation plus favorable à la Tchécoslovaquie dont les troupes pénètrent plus profondément en Slovaquie. Cela fragilise les positions du gouvernement hongrois de Karolyi qui subit en même temps les exigences territoriales de la Roumanie également soutenue par la France. Le 20 mars 1919 Karolyi démissionne et, le lendemain, le gouvernement bolchevik de Bela Kun prend la tête du pays en prétendant défendre son intégrité territoriale à la fois contre les Roumains et les Tchécoslovaques.

La peur d'une contagion communiste s'étendant à toute l'Europe centrale pousse les Alliés à soutenir, mi-avril 1918, une offensive victorieuse de l'armée roumaine dans le sud-est du pays. La Tchécoslovaquie profite de la situation en incitant ses troupes à pénétrer plus profondément en Haute-Hongrie et à occuper la Ruthénie. Bela Kun forme alors une "Armée rouge" hongroise qui, à partir de mai 1919, passe à l'offensive, repousse les forces tchécoslovaques et réoccupe l'est de la Slovaquie où, en juin, elle soutient la formation d'un gouvernement bolchevik slovaque.

La contre-offensive victorieuse des forces tchécoslovaques réorganisées par la mission militaire française du général Pellé oblige Bela Kun à demander un armistice le 24 juin puis à retirer ses troupes de Haute-Hongrie et de Ruthénie le 30. Début juillet, sans le soutien des Hongrois, le gouvernement bolchevik slovaque tombe, précédant de quelques semaines l'effondrement de "l'Armée rouge" hongroise face aux forces roumaines puis la fuite de Bela Kun (1er août 1919).

Le nouveau pouvoir hongrois doit désormais se plier aux décisions des puissances alliées et accepter la perte de la Haute-Hongrie dont les frontières au sein de la Tchécoslovaquie seront officiellement établies entre septembre 1919 (traité de Saint-Germain) et juin 1920 (traité de Trianon):

 

  • la frontière nord de la Slovaquie reprend les limites de l'ancien royaume de Hongrie, seules de petites portions territoriales lui échappant au profit du nouvel Etat polonais (voir carte).

 

  • sa frontière la plus à l'Est reprend également les limites de la Ruthénie subcarpathique au sein du royaume de Hongrie.

 

  • sa frontière méridionale, la plus problématique, est fixée avec l'aval des puissances alliées dans la partie II, article 27, du traité de Trianon. Elle restera contestée par les nationalistes hongrois de l'entre-deux-guerres et, à la suite de l'annexion des Sudètes par l'Allemagne nazie, la Hongrie obtiendra sa modification lors du 1er arbitrage de Vienne (2 novembre 1938).
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Pour mener à bien ces combats contre les troupes polonaises (comté de Tesin) et surtout hongroises, les autorités tchécoslovaques vont devoir organiser rapidement une force armée capable d'occuper et défendre le territoire du nouvel Etat. Dans un premier temps, en attendant le rapatriement des unités militaires formées en Russie, en France et en Italie ... sur des forces d'auto-défense, sans expérience militaire mais disponibles immédiatement car formées sur place à partir d'engagements volontaires. Comptant exercer une influence majeure dans le nouvel Etat, l'Italie s'empresse, dès le mois de décembre 1918, de rapatrier ses Légions tchécoslovaques ainsi que les milices formées à partir des prisonniers de guerre Tchèques et Slovaques internés en Italie avant de les déployer en Slovaquie aux côtés des soldats de l'armée de l'intérieur. Les unités tchécoslovaques de France arriveront plus tard (deux autres régiments tchèques sont créées en France, le 23ème RTC en décembre et le 24ème RTC en janvier 1919), avec la Mission militaire française que Bénes souhaite voir remplacer les cadres italiens à partir de fin février 1919. Quant aux Légions russes, leur éloignement et les difficultés liées à la guerre civile en Russie expliquent un rapatriement beaucoup plus lent puisqu'il va s'échelonner de décembre 1918 à octobre 1920. Enfin, malgré des à priori négatifs, des soldats Tchèques et Slovaques démobilisés de l'armée impériale austro-hongroise seront également utilisés et, plus tard, intégreront l'armée tchécoslovaque. Nous verrons dans la page suivante les médailles en relation avec les évènements décrits plus haut...

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