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Bien que liée aux puissances de l'Entente, l'Espagne du jeune roi Alphonse XIII proclame sa neutralité dès le commencement du conflit. Acceptant de se conformer aux règles strictes que lui impose ce choix, ce pays, comme d'autres neutres, s'engage dans l'aide humanitaire (populations civiles, prisonniers), la protection des intérêts diplomatiques des belligérants (il prit en charge les affaires de la France en Allemagne) et même dans des tentatives de médiation pour rétablir la paix. Sur le plan économique, l'Espagne profite également de la guerre grâce aux fournitures vendues à la France et au Royaume-Uni.
Cependant, des ressortissants espagnols vont combattre aux côtés des Alliés au sein de la Légion Étrangère française. Les plus nombreux sont les Catalans pour des raisons idéologiques : le choix de "rompre" la neutralité en s'engageant ouvertement dans le camp de l'Entente est une façon de s'opposer au pouvoir centralisateur de Madrid.
C'est pour honorer le souvenir de ces combattants catalans qu'est créée, à priori, la seule médaille espagnole (non-officielle) en rapport avec la Première Guerre mondiale...
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Elle est créée sans doute dans l'immédiat après-guerre par le Comité des Volontaires Catalans ("Comite de Germanor amb els Voluntaris Catalans") qui, pendant la guerre, se chargea de patronner les engagements des Catalans espagnols dans l'armée française pour servir dans la Légion Étrangère (le drapeau du 3ème Régiment Étranger d'Infanterie est d'ailleurs décoré de cette médaille).
Le diplôme rappelle les batailles dans lesquelles furent engagées les unités de la Légion au sein desquelles combattirent ces volontaires:
- Prunay
- Arras
- Cote 140
- Verdun
- Champagne 1916-17-18
- Flandres
- Somme
- Lorraine
- Soissons
- Belloy en Santerre
- Montagnes de Paris
- Plateau de Laffaux
- Dardanelles
- Serbie
- Bulgarie
La médaille:
Fabriquée par les établissements Vallmitjana à Barcelone, elle est en bronze patiné et suspendue à un ruban de tissage assez grossier aux couleurs de la Catalogne. Dans la tradition espagnole, ce ruban est terminé par une barrette-broche en métal doré avec une épingle pour fixation à l'habit.
Il convient de mettre en garde les collectionneurs sur des refrappes de cette médaille qui possèdent un aspect plus cuivré (patine plus claire) et dont le ruban est d'un tissage moderne, souvent sans barrette-broche.
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