Créé en juillet 1832 par le roi Léopold Ier, c'est un ordre qui récompense les services rendus à la Patrie, sa devise étant celle de la Belgique, "l'union fait la force"; il peut être attribué à titre civil ou militaire. Au départ divisé en 4 classes (Grand-Cordon, Commandeur, Officier, Chevalier), une nouvelle classe est ajoutée en 1838, celle de Grand-Officier, entre Grand-Cordon et Commandeur. En février 1934, l'Ordre de Léopold recevra une catégorie maritime également à 5 classes. Jusqu'en octobre 1951, la devise de l'Ordre que l'on retrouve sur l'avers des bijoux des différentes classes était uniquement en français; à partir de cette date, elle devient bilingue (français / néerlandais).

En relation avec la 1° Guerre mondiale, l'Ordre reçoit certains attributs ou rubans spéciaux:

- en vertu de l'arrêté royal de novembre 1915, lorsqu’il sera accordé pour fait de guerre avec citation à l’ordre de l’Armée, le ruban sera orné d’une palme (argent pour les Chevaliers, or pour les autres grades) au monogramme “A” (roi Albert).

- en vertu de l'arrêté royal de juin 1919, sont créés des rubans spéciaux récompensant les civils qui se sont distingués par leur dévouement envers la Patrie:

• ruban avec liserés or pour services de guerre éclatants (+ étoile d’or si le titulaire est cité à l’ordre du jour du pays)
• avec rayure centrale or pour services spéciaux rendus pendant la guerre (+ étoile d’or si le titulaire est cité à l’ordre du jour du pays).
• pour récompenser des services spéciaux en matière d'oeuvres de bienfaisance, le ruban portera des liserés or ou une rayure centrale or et une étoile d'argent.

- en vertu des arrêtés royaux de mars et avril 1920, les mères des morts pour la Patrie décorés de l'Ordre de Léopold pourront porter la décoration de leur fils avec un ruban surchargé d'une agrafe d'émail noir.

-- en vertu de l'arrêté royal de février 1939, création d’un insigne spécial (glaives croisés en argent à agrafer sur le ruban) pour honorer les anciens combattants de 14-18.

- en vertu de l'arrêté royal de juin 1972 sont créés des glaives en vermeil pour les titulaires de glaives en argent obtenant une cinquième promotion dans les Ordres belges.

Diplôme d'Officier de l'Ordre de Léopold avec palme attribué au colonel Georges VAN DEN SCHRIECK, commandant de l'artillerie de la 5° Division d'Armée "Pour le courage et le dévouement dont il a fait preuve au cours de sa longue présence au front et dans les missions qui lui ont été confiées".

Diplôme tardif (1961) de l'Ordre de Léopold avec glaives sur le ruban. Le récipiendaire, Alexandre Joseph FRAIPONT (voir son parcours) peut dès lors utiliser un bijou d'après la réforme de 1951 avec la devise bilingue.

Diplôme également tardif (1959), identique au précédent mais dans sa version néerlandaise, attribué à un ancien combattant de 1914-1918, Joseph COLETTE.

Ordre de Léopold à titre militaire (modèle d'avant 1951), croix de Chevalier, avers. Ruban avec glaives.

Ordre de Léopold à titre militaire (modèle d'avant 1951), croix de Chevalier (variante de fabrication), avers. Ruban avec glaives.

Ordre de Léopold à titre civil (modèle unilingue d'avant 1951), croix de Chevalier, avers. Ruban à deux liserés or.

Ordre de Léopold (modèle unilingue d'avant 1951), croix de Chevalier, avers. Ruban à rayure centrale or.

Ordre de Léopold à titre civil (modèle bilingue d'après 1951), croix de Chevalier, avers. Ruban avec glaives. Exemplaire porté par Alexandre Fraipont (2ème diplôme présenté)