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À l'automne 1918, l'Empire austro-hongrois est au bord de l'implosion: les minorités nationales s'agitent, son armée est épuisée et doit faire face à des mutineries, l'agitation sociale s'intensifie à Vienne et Budapest. Malgré les ultimes tentatives de Charles Ier pour sauver la monarchie, le 3 novembre 1918 est signé l'armistice de Villa-Giusti alors que l'Empire n'existe plus...
Le 11 novembre, Charles Ier renonce au pouvoir et le lendemain, 12 novembre, le Conseil national provisoire autrichien qui regroupe les députés allemands de l'ancienne Assemblée nationale proclame la République. Une Assemblée constituante dominée par les sociaux-démocrates et les chrétiens-sociaux est élue en février 1919. À la demande du chef du gouvernement, le socialiste Karl Renner, l'empereur déchu et sa famille doivent quitter l'Autriche fin mars et une loi d'exil est votée début avril. Après avoir séjourné en Suisse, la famille impériale est exilée par les puissances alliées sur l'île de Madère à l'automne 1921. Charles y meurt d'une pneumonie en avril 1922.
Le traité de Saint-Germain-en-Laye, signé en septembre 1919, est désastreux pour le pays désormais réduit à un petit territoire peuplé d'à peine 6 500 000 habitants et aux ressources limitées. À l'instigation de la France, le traité stipule également que toute tentative de rattachement à l'Allemagne, pourtant souhaitée par de nombreux Autrichiens, est formellement interdite.
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