|
Depuis 1907, les Balkans sont devenus une véritable "poudrière" où s'affrontent les intérêts autrichiens et russes, mais où également s'exacerbent les ambitions des petites nations balkaniques (Serbie, Monténégro, Grèce et Bulgarie) bien décidées à profiter de l'affaiblissement du vieil Empire ottoman (Turquie). En 1912 et 1913, deux guerres révèlent leurs ambitions, mais un pas supplémentaire est franchi le 28 juin 1914 avec l'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie, François-Ferdinand, et de son épouse à Sarajevo. L'Autriche va instrumentaliser ce crime pour "régler son compte" à la Serbie, le jeu des alliances faisant le reste pour précipiter les grandes puissances européennes dans la guerre.
En déclarant la guerre à la Serbie, le 28 juillet 1914, l'Autriche est le premier pays à entrer en guerre; il va devoir lutter sur plusieurs fronts:
- au Sud, contre les Serbes, de juillet 1914 à novembre 1915, puis contre les troupes alliées de l'Armée d'Orient
- à l'Est, contre les Russes, jusqu'en décembre 1917
- à l'Ouest, contre les Italiens, à partir de mai 1915
- au Sud-Est, contre les Roumains, d'août 1916 à mai 1918.
Minée par le réveil des nationalités (la double-monarchie est dissoute fin octobre 1918), épuisée par 4 années de guerre, incapable de s'opposer à l'offensive italienne d'octobre 1918 (qui aboutit, entre autre, à la victoire de Vittorio Veneto), l'Autriche signe l'armistice de Villa-Giusti (Padoue) le 3 novembre 1918 tandis que l'Empereur Charles abdique le 12 novembre, le pays devenant une République.
|
|