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Grande-Bretagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Médaille commémorative de Gallipoli (ANZAC ou Gallipoli Medallion)

 

 

 

 

 

 

 

Cette médaille commémorative, spécifique à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande, a été décrite dans un article publié en juin 1969 dans “The New-Zeeland Numismatic Journal”. Elle est liée à un des épisodes marquants de la 1ère Guerre mondiale (l'expédition de Gallipoli ou des Dardanelles pour les Français) auquel va participer un fort contingent de troupes australiennes et néo-zélandaises, les célèbres “ANZAC" (Australian and New Zealand Army Corps).

C’est en août 1966, 51 ans après les événements, que les gouvernements australien et néo-zélandais décidèrent de créer une médaille (appelée Médaille des ANZAC en Australie et Médaille de Gallipoli en Nouvelle-Zélande) commune aux deux pays, celle-ci ayant pour but de récompenser les survivants des troupes “ANZAC” qui avaient combattu à Gallipoli durant la Première Guerre Mondiale ou d’ honorer les familles de ceux qui y avaient péri ou participé à ces opérations).

Tous les membres du Corps Expéditionnaire néo-zélandais (hommes et femmes) transférés d’Egypte vers le théâtre d’opération des Dardanelles entre avril et décembre 1915 remplissaient les conditions d’attribution de cette médaille et d’un insigne de boutonnière qui reprenait le dessin de son avers. Les familles de ceux qui étaient morts à Gallipoli ou des anciens combattants de Gallipoli décédés depuis, ne recevaient que la médaille. Outre les militaires et les infirmières du service de santé, cette médaille concernait aussi les équipages de la marine marchande embarqués sur les navires-hôpitaux ou les transports de troupes enregistrés en Australie ou en Nouvelle-Zélande.

Toutes les médailles furent fabriquées en Australie à partir de mars-avril 1967 et furent disponibles dès cette date pour les Australiens. En revanche, les Néo-Zélandais ne purent la recevoir qu’à partir de septembre 1967.

Environ 50 000 Australiens servirent dans le secteur de Gallipoli. En 1996, selon les archives centrales de l’armée, environ 10 000 médailles et insignes avaient été attribués à des anciens combattants et 16 500 médailles aux familles des ayants droit.

8556 Néo-Zélandais débarquèrent à Gallipoli: 2721 y périrent. Sur les 5835 survivants, environ la moitié étaient encore en vie 50 ans après pour réclamer la médaille. Au 31 mars 1969, 2806 médailles et insignes avaient été attribués aux anciens combattants (dont 2 à des femmes) et 1469 médailles aux familles.

On peut donc en conclure que les médailles attribuées à un Néo-Zélandais sont moins courantes que celles attribuées à un Australien.

 

 

 

PhotoAnzacsbaieSuvla

 

CarteGallipoli

 

 

 

Troupes ANZAC débarquées dans la baie de Suvla.

 

 

 

La médaille

Oeuvre de l’artiste australien Raymond Ewers, c’est une médaille non portable en bronze patiné, mesurant 76mm x 50mm. Son dessin est original avec un médaillon central surmonté d’une couronne de St Edouard. Au dessous du médaillon se trouvent deux branches de feuilles reposant sur un listel.

A l’avers, le dessin du médaillon central s’inspire d’une aquarelle d’un ancien combattant néo-zélandais, H. Moore-Jones. Il représente le soldat australien Simpson (de son vrai nom John Simpson Kirkpatrick, de l’Ambulance de Campagne n°3, titulaire de la Distinguished Conduct Medal et tué à Gallipoli le 19 mai 1915) transportant un blessé sur un âne. Ce médaillon repose sur deux branches de feuilles de gommier qui symbolisent l’Australie. A l’intérieur du listel se trouvent les lettres ANZAC.

Au revers, le médaillon central présente en relief les cartes de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ainsi que la Croix du Sud. Il repose sur deux branches de fougère qui symbolisent la Nouvelle-Zélande. L’intérieur du listel est vide pour pouvoir y graver le nom du récipiendaire mais, en raison de l’espace limité offert, n’apparaissent seulement que les initiales du prénom et le nom de famille (grade et matricule sont absents).

Elle est présentée dans une boîte de couleur noire dont l’intérieur est garni de velours violet.

La médaille est identique pour les Australiens et les Néo-Zélandais et seul le texte du diplôme d’attribution différencie les récipiendaires.

Les anciens de Gallipoli recevaient également un insigne de boutonnière, réplique exacte en miniature (34,5mm x 23mm) de l’avers de la médaille. Au revers était gravé le n° régimentaire du récipiendaire.

 

 

 

DiplomeANZAC

 

 

ANZACA

 

 

ANZACAbis

 

 

 

La médaille, avers.

 

Diplôme délivré par la Nouvelle-Zélande (taille réduite).

 

La médaille, revers (attribution à Leo Victor McINNESS).

 

 

 

 

ANZACetboite

 

 

 

La médaille et le petit insigne dans l'écrin spécifique.

 

 

 

GallipolidiplomeAustralie

 

 

GallipoliGillen1

 

 

GallipoliGillen2

 

 

 

La médaille, avers.

 

Lettre d'envoi délivrée par l'Australie avec la médaille.

 

La médaille, revers (attribution à Francis GILLEN).

 

 

 

 

Francis GILLEN est né en Australie, à Kilmore (État de Victoria), en 1886. Il est enrôlé le 3 septembre 1914 comme driver dans la 3rd Divisional Ammunition Column. Il embarque pour l'Égypte le 2 novembre 1914 à bord du transport de troupes Medic. Débarqué en Égypte, il tombe malade et doit être rapatrié en Australie en mai 1915 pour y être soigné. Une fois guéri, il rembarque à Melbourne pour l'Égypte en août 1915. Affecté à la 3rd Australian Artillery Brigade, il est envoyé dans la péninsule de Gallipoli où il débarque en novembre 1915. Malade, il est évacué début décembre vers l'hôpital du Caire. Fin mars 1916, il embarque à Alexandrie pour la France où il débarque à Marseille. Il restera sur le front occidental jusqu'à sa mort accidentelle en janvier 1918. Il est enterré au cimetière militaire de Dranoutre, en Belgique. Au début des années 1920, sa veuve reçoit sa 1914/15 star, sa British War Medal et sa Victory medal attribuées à titre posthume ainsi que sa Memorial plaque.

C'est son fils aîné qui demande, en avril 1969, que lui soit attribué le "Gallipoli medallion" en souvenir de son père.

 

 

 

La polémique

Malgré cette création, et tout en considérant que cette médaille était mieux que rien, beaucoup d’anciens combattants n’étaient pas totalement satisfaits. Ils lui reprochaient par exemple d’être trop lourde pour être transportée dans une poche, de ne pas avoir de système de suspension ou de ruban et donc de ne pouvoir la retrouver sur une barrette de médailles ou de rubans. D’autres, en particulier ceux qui avaient un nom très courant, regrettaient que seul ce dernier apparaisse sur le listel, sans indication de grade ou de matricule.

Ces griefs faisaient en fait ressurgir la polémique qui s’était développée avant même que ne se termine le 1er conflit mondial. En effet, en novembre 1917, le roi Georges V avait approuvé la création d’une médaille distinguant le Corps Expéditionnaire Britannique (B.E.F.) de 1914 : la 1914 Star.

Au même moment, l’Army Council approuvait la création d’une médaille commémorative réservée aux membres des corps expéditionnaires australien (A.I.F.) et néo-zélandais (N.Z.E.F.) engagés à Gallipoli. Le roi confirmant cette proposition, les gouvernements australien et néo-zélandais furent invités à présenter un projet de médaille.

En avril 1918, les deux gouvernements s’accordèrent sur une étoile de bronze à 8 pointes, dont le centre porterait l’inscription Gallipoli 1914-15, surmontée d’une couronne d’argent. Un ruban fut également prévu et on commença à le fabriquer en quantité.

Par décret royal, Georges V approuva la médaille et le ruban en juillet 1918. Immédiatement les autres territoires de la couronne comme le Canada ou l’Afrique du Sud revendiquèrent une médaille similaire pour leurs troupes débarquées à Gallipoli.

Il devint alors évident que toutes les forces servant sur les différents fronts en 1915 pouvaient à leur tour exiger un témoignage pour la moindre opération d’importance. Aussi, en octobre 1918, le British War Council proposa que l’on crée une médaille unique commune à l’ensemble des troupes britanniques (à l’exception des récipiendaires de la 1914 Star) engagées sur n’importe quel théâtre d’opération jusqu’à la fin de l’année 1915, ce qui incluait donc l’expédition de Gallipoli. Tous les gouvernements concernés acceptèrent cette proposition et ainsi vit le jour la 1914-15 Star. Cependant, la fabrication du ruban de la Gallipoli Star ayant commencé avant l’annulation du décret royal, certains le portaient déjà sur leurs barrettes de rubans.

La dernière suggestion, faite par la Nouvelle-Zélande dès 1917, concerna la création d’une agrafe “Gallipoli” pour la Médaille Commémorative 1914-1918 (British War Medal) ou la 1914-15 Star. Celle-ci aurait distingué les troupes des corps expéditionnaires australien et néo-zélandais ayant servi à Gallipoli. Mais, en 1920, l’idée de créer des agrafes commémoratives pour les différentes campagnes de la 1ère Guerre Mondiale parut si complexe qu’aucune ne vit le jour.

Par la suite, entre 1920 et 1965, de nombreuses suggestions furent faites au gouvernement néo-zélandais par les associations d’anciens d’anciens combattants pour l’adoption d’un signe distinctif qui rappellerait la participation à l’expédition de Gallipoli. Aucune d’entre elles ne fut prise en compte jusqu’à la création de la médaille de table en 1966 alors que la France, dès juin 1926, avait institué la médaille commémorative des Dardanelles.

Il convient enfin d'ajouter qu’une fabrication privée de la Gallipoli Star, ayant pour origine un marchand australien, a vu le jour en 1990, mais il n’y a là rien d’officiel!

 

 

 

GallipoilStar

 

 

 

Fabrication moderne de l'Étoile de Gallipoli (avers) telle qu'elle aurait exister... Initiative privée.

 

 

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