À la fin de la Première Guerre mondiale, comme les autres pays en guerre, les États-Unis se trouvent confrontés au problème des invalides de guerre (disabled veterans), tant sur la question de leur prise en charge médicale que de celle des pensions ou de leur réinsertion dans la vie civile.
C'est à Cincinnati, en 1919, que des anciens combattants invalides bénéficiant du programme de réadaptation de l'OMI (Ohio Mechanics Institute) décident de se regrouper et fondent l'OMIDS (OMI Disabled Veterans). Une démarche identique est menée par des anciens combattants invalides de l'Université de Cincinnati. Pour mieux se faire entendre, ils demandent le soutien d'invalides plus représentatifs comme Robert Marx. Ce dernier, juge à la Cour Supérieure de l'Ohio, était capitaine pendant la guerre et avait été gravement blessé dans l'Argonne le 10 novembre 1918. Il accepte la mission qui lui est confiée et imagine une organisation nationale regroupant l'ensemble des anciens combattants invalides des États-Unis. Celle-ci voit le jour en septembre 1920 sous le nom de "Disabled American Veterans of World War" (DAVWW) et son premier congrés national se tient à Détroit en juin 1921.
Le DAVWW ouvre des antennes dans chaque État et au niveau local, attirant de très nombreux invalides de guerre pour lesquels l'organisation va se battre afin d'améliorer leur condition matérielle et leur offrir une meilleure prise en charge médicale. Se joignant à l'action de l'American Legion, le DAVWW va être à l'origine de la création du service des anciens combattants des États-Unis (U.S. Veterans Bureau) puis du service des pensions (Bureau of Pensions) et de l’office national des Invalides de guerre (National Home for Disabled Volunteer Soldiers).
Cetta association existe toujours (DAV) mais a perdu, après la Deuxième Guerre mondiale, la référence explicite à la Grande Guerre (le "WW" de son sigle).
|