Petit rappel historique...
L'armée belge est obligée d'abandonner Anvers le 8 octobre 1914. Protégée par une division britannique et une brigade de fusiliers-marins français qui retardent la marche des troupes allemandes, elle se retire en compagnie du roi Albert, d'abord sur Ostende, puis sur la ligne de l'Yser, entre Nieuport et Dixmude, où elle s'installe le 15 octobre. Cette région de la Flandre belge occidentale a la particularité d'être très plate et marécageuse, la seule levée de terre étant le talus de la voie ferrée. Elle a cependant l'avantage d'être sous le feu des navires anglais qui n'hésiteront pas à pilonner les colonnes allemandes du général Von Beseler, le vainqueur d'Anvers.
Les forces belges recoivent l'appui de la Division française du général Grossetti et des fusiliers-marins de l'amiral Ronarc'h qui se concentrent autour de Dixmude.
Le 20 octobre commence l'attaque de l'armée du duc de Wurtemberg en direction de Nieuport et Dixmude où elle va rencontrer une résistance acharnée des forces franco-belges. Le 24 octobre, le duc de Wurtemberg lance un nouvel assaut qu'il espère décisif. Ce jour là, les fusiliers-marins français vont repousser 14 attaques sur Dixmude.
Le 28 octobre, pour éviter la rupture du front, les Belges décident d'inonder la zone située entre l'Yser et la ligne de chemin de fer en ouvrant les écluses de Nieuport. Les effets sont immédiats puisque les assauts allemands cessent le 3 novembre sur un constat d'échec, l'État-Major préférant désormais concentrer ses efforts sur le secteur d'Ypres, un peu plus au Sud.
La victoire de l'Yser est considérée comme aussi importante que celle de la Marne en empêchant les Allemands de réaliser la percée tant attendue et l'enveloppement des forces alliées. En outre, en fixant le front occidental, elle transforme ce conflit en véritable guerre de position.
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