Créée en 1852, elle a été également utilisée pendant et après la Grande Guerre pour honorer des combattants français ou étrangers. Pendant la guerre, elle était souvent conférée à titre posthume ou à des soldats grièvement blessés, la série de diplômes qui suit le confirmant...

Pour la seule attribution à titre posthume, le décret essentiel est celui du 1er octobre 1918 qui sera modifié en août 1919, août 1920 et février 1922. Le décret de juin 1932 fait une synthèse de la question qui, peu de temps après la guerre, avait entraîné une polémique sur le bien fondé de certaines attributions ou sur la trop grande "générosité" de certains chefs de corps. Il convient donc de s'en tenir aux textes.

Dès le premier décret (août 1914), la question de l'attribution de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire à des militaires décédés s'était en effet posée. En octobre 1918, des précisions essentielles sont apportées pour éviter de galvauder de telles décorations en multipliant les attributions. En conséquence, et ce sera la ligne de conduite fixée, ces attributions seront limitées à ceux qui ont en même temps reçu une citation individuelle à l'ordre du jour (la mesure étant valable aussi bien pour les militaires que les civils). On retrouve ce principe dans les diplômes qui suivent où le militaire est toujours cité au minimum à l'Ordre du Régiment (croix de guerre avec étoile de bronze).

Collection Ludovic Rico

Collection Ludovic Rico

Collection Ludovic Rico

Une reconnaissance plus tardive... (collection Ludovic Rico)

Envoyée à la famille, cette lettre accompagnait la décision d'attribution de la Médaille Militaire à titre posthume présentée ci-contre. (collection Ludovic Rico)

Né en 1881 à Pérols (Hérault), Marius Aygalin, soldat au 7ème R.I.C., a presque 36 ans lorsqu'il meurt des suites de ses blessures, le 29 juillet 1917, à l'ambulance 4/9 de Beaurieux, dans l'Aisne.

Né en 1888 à Carcassonne (Aude), Pierre Mellies, soldat au 142ème R.I., a 27 ans lorsqu'il meurt des suites de ses blessures, le 18 avril 1915, à l'hôpital temporaire n°17 de Châlons-sur-Marne, dans la Marne.

Né en 1885 à Caussade (Tarn-et-Garonne), Marcel Poussou, soldat au 137ème R.I., a 33 ans lorsqu'il est tué, le 1er octobre 1918, à Ste-Marie à Py (Marne), sur le front de Champagne. (collection Ludovic Rico)

Né en 1882 à St-Jean-la-Fouillouse (Lozère), Jean Delpuech, soldat au 96ème R.I., a 34 ans lorsqu'il est tué, le 9 septembre 1916, dans le secteur de La Harazée, sur le front de l'Argonne. (collection Ludovic Rico)

Né en 1888 à Anthy (Haute-Savoie), Charles Dubouloz, caporal au 140ème R.I., a 26 ans lorsqu'il meurt des suites de ses blessures, le 12 septembre 1914, à Saint-Michel sur Meurthe, dans les Vosges. (collection Ludovic Rico)

Né en 1894 à Puy-l'Évêque (Lot), Marie Antoine Verdier, sergent au 3ème Régiment de Marche de Tirailleurs, a 23 ans lorsqu'il est tué, le 16 avril 1917, dans la Marne, lors de la bataille des monts de Champagne. (collection Ludovic Rico)

Né en 1893 à Allemagne (Alpes de Haute-Provence), Ernest Villecroze, soldat au 75ème R.I., a presque 24 ans, lorsqu'il est tué, le 24 mai 1917, à la ferme d'Hurtebise, sur le Chemin des Dames, dans l'Aisne. (collection Ludovic Rico)

La médaille:

Il s'agit du modèle classique 3° République à charnière. Comme pour la Légion d'Honneur, cette page permet de présenter des rubans mixtes (plusieurs combinaisons spécifiques à la 1° Guerre mondiale) montés sur des médailles militaires...

Modèle de de base à charnière.

Modèle de luxe avec centre en 3 parties en or et trophée également en or attribué au revers. Modèle à anneau. (collection la Phalère)

Ces rubans mixtes, de fabrication ancienne, étaient initialement prévus pour confectionner des barrettes de rappel pour uniformes...

Médaille Militaire / Croix de Guerre 14-18

Médaille Militaire / Croix de Guerre 14-18 / Insigne des Blessés

Médaille Militaire / Insigne des Blessés / Croix de Guerre 14-18

Médaille Militaire / Insigne des Blessés