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La Chine, en tant qu'État, n'a pas joué de rôle dans la guerre. Lorsque celle-ci éclate, elle n'envisage aucune intervention militaire et proclame sa neutralité. Toutefois, elle n'hésite pas à s'en prendre aux intérêts allemands (réquisition de certains établissements industriels et commerciaux, expulsion ou internement de ressortissants allemands). De plus, elle autorise le recutement par la France, l'Angleterre et la Russie de dizaines de milliers de Chinois (principalement dans la province du Shantoung) pour remplacer la main d'oeuvre mobilisée de ces pays. Les premiers de ces travailleurs supplétifs vont arriver à Marseille en juillet 1916 et ils serviront jusqu'à la fin de la guerre: de nombreuses tombes dans les cimetières français sont les témoins silencieux de cette présence. D'autres Chinois vont quant à eux faire souche en France où ils s'installent définitivement après la guerre.
L'entrée en guerre des États-Unis en avril 1917 laissant espérer une issue favorable pour les Alliés, le président Li Yuan-Hong, successeur de Yuan Shikai, devient favorable à une entrée en guerre de son pays qui lui permettrait d'affirmer sa souveraineté face à un Japon de plus en plus présent. Les relations diplomatiques sont officiellement rompues avec l'Allemagne en mars 1917 et la guerre lui est déclarée en août. Dans le sud du pays, le président dissident Sun Yat-Sen, d'abord hostile, finit lui aussi par déclarer la guerre en septembre, s'auto-proclamant grand-maréchal.
La victoire de 1918 est accueillie dans la liesse en Chine qui se trouve de fait dans le camp des vainqueurs. Outre le saccage des derniers établissements allemands, cela donne surtout lieu à de grandes célébrations avec des fêtes dans les grandes villes et une parade militaire grandiose comptant des troupes chinoises et étrangères au sein de la Cité Interdite.
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Elle est créée en novembre 1918 pour commémorer la victoire des Alliés. Selon A. Laslo, sa plus importante distribution a lieu à Pékin, le 28 novembre 1918, lors d'une cérémonie commémorant l'armistice (celle de la Cité Interdite?). Attribuée à un nombre très limité d'officiels, militaires et civils, Chinois ou étrangers (membres des légations), c'est une des médailles les plus rares concernant ce thème.
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