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Pologne

 

 

 

 

 

La Pologne et la Russie...

 

Ce conflit qui va faire un moment vaciller la Pologne entre dans le cadre de la difficile fixation des frontières orientales du nouvel État...

 

Dès la fin mars 1917, le Gouvernement provisoire issu de la 1ère Révolution russe reconnaît le droit à la résurrection d'un État polonais indépendant "formé de tous les territoires où la majorité de la population est de nationalité polonaise", le Gouvernement bolchevique confirmant ce droit en renonçant aux territoires occidentaux de l'Empire russe lors de la signature du traité de Brest-Litovsk. Pourtant, dès novembre 1918, la fin de la Première Guerre mondiale et le retrait des forces allemandes pousse le Gouvernement bolchevique à faire machine arrière en lançant ses troupes vers l'Ouest afin de soutenir les mouvements communistes et de répandre les thèses révolutionnaires dans les États nouvellement apparus. La Pologne réagit rapidement en stoppant dans un premier temps (février 1919) la progression de l'Armée Rouge puis, à partir du printemps 1919, en passant à l'offensive pour repousser le plus à l'est possible les forces bolcheviques. Le succès est total, l'Armée Rouge devant au même moment faire face aux offensives des Armées Blanches.

 

La question des frontières n'en est pas pour autant réglée: si l'article 87 du traité de Versailles précise "qu'il faut attendre que la Russie ait un Gouvernement stable et reconnu", la progression des troupes polonaises commence à inquiéter la Grande-Bretagne qui obtient, début décembre 1919, la mise en place d'une ligne de démarcation administrative plus connue sous le nom de "ligne Curzon" (du nom de son concepteur, le ministre des Affaires étrangères britannique, lord Curzon). Ses forces militaires ayant largement dépassé cette ligne, la Pologne reste très réservée, d'autant que la Russie soviétique lui fait une proposition de paix fin janvier 1920...

 

 

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Les négociations entre la Pologne et la Russie soviétique ne sont même pas entamées que les hostilités reprennent fin avril 1920...

 

Désormais alliée aux forces ukrainiennes de Simon Petlioura, (ce dernier accepte la cession d'une partie de l'Ukraine Occidentale en échange de l'aide polonaise), la Pologne entend renforcer ses positions face à la Russie soviétique: elle lance une offensive sur Kiev, la ville étant reprise début mai. Mais les Bolcheviks qui viennent d'écarter le danger "Blanc" (la grande offensive du général Dénikine a été sévèrement stoppée fin octobre 1919 et les forces blanches ne cessent alors de subir des défaites en refluant vers la Crimée) peuvent concentrer l'essentiel de leurs forces contre la Pologne et leurs alliés ukrainiens. Fin mai, les forces soviétiques du Sud-Ouest (général Boudienny) passent à l'offensive et réussissent à rompre le front début juin, contraignant les forces polono-ukrainiennes à se replier rapidement; à la mi-juin, Kiev est à nouveau perdue puis la Galicie orientale est envahie avec pour objectif Lvov. Début juillet, c'est au tour des forces soviétiques du Nord-Ouest (général Toukhachevski) de passer à l'offensive, bénéficiant de la "passivité" de la Lituanie trop heureuse de voir son voisin polonais s'affaiblir. Début août, Varsovie est directement menacée, des unités de l'Armée Rouge se trouvant à moins de 100 km de la capitale... Face à cette situation critique, les autorités polonaises réclament le soutien des Alliés et l'obtiennent en raison de l'intransigeance des autorités bolcheviques (refus d'accorder un armistice). Ainsi, du matériel et des munitions sont acheminés vers la Pologne où le maréchal Foch envoie également une mission militaire française sous les ordres du général Weygand. Parallèlement, des milliers de Polonais sont mobilisés pour défendre le sol national...

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Dès la fin juillet 1920, pour réduire la pression sur Varsovie, les forces polonaises lancent une contre-offensive sur le front sud, dégagent Lvov et repoussent les troupes soviétiques plus à l'Est. Sur le front nord, les forces polonaises lancent également une contre-offensive à la mi-août qui, par sa vigueur, surprend les troupes soviétiques obligées de se replier en désordre. Pour éviter l'encerclement, le général Toukhachevski ordonne une retraite générale de ses troupes: Varsovie et la Pologne sont ainsi sauvées par ce que l'on va appeler "le miracle de la Vistule" et qui va valoir au général Pilsudski le titre de maréchal. Si les combats se poursuivent jusqu'à la fin du mois de septembre 1920, c'est la Pologne qui est désormais en position de force et, à la mi-octobre, un armistice est signé.

 

La paix sera quant à elle conclue en mars 1921 avec la signature du traité de Riga qui laisse à la Pologne d'importants gains territoriaux à l'Est de la ligne Curzon; en retour, elle reconnaît de fait l'Ukraine soviétique (Simon Petlioura, chef du Gouvernement ukrainien en exil, est placé devant le fait accompli: il s'installera à Paris en 1924 où il sera assassiné en 1926). Cet accord frontalier est avalisé en mars 1923 par la Conférence des Ambassadeurs alliés.

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