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Croix et Médaille de la I° Armée
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Un peu d'histoire...
Lorsque l'Italie entre en guerre, en mai 1915, le général en chef de l'armée italienne, Luigi Cadorna, décide de verrouiller les frontières avec l'Empire austro-hongrois. La I° Armée, commandée par le général Pecori Giraldi, se voit attribuer dans cette partie des Alpes un secteur hautement stratégique défendant l'accès à la plaine vénète et, de là, au reste de l'Italie.
Entre la déclaration de guerre et le printemps 1916, la situation reste relativement calme, les troupes italiennes ne cherchant pas à tirer profit de la concentration des troupes austro-hongroises sur le front russe. À la mi-mai 1916, le général autrichien von Hoetzendorf lance une grande offensive dans le but de percer le front italien. Après une intense préparation d'artillerie, l'attaque est si brutale que les lignes italiennes plient et sont rompues en certains endroits. Pourtant, la percée espérée ne se produit pas, des combats extrêmement violents opposant les deux armées qui, à tour de rôle, gagnent et perdent du terrain jusqu'à l'automne 1916. Commence alors l'hiver le plus rude qu'ait connu l'Italie depuis un siècle: jusqu'au printemps 1917, les chutes de neige sont si abondantes et le froid si intense que cela provoque la mort de nombreux soldats. Durant le printemps et l'été 1917, dans la perspective de la grande offensive prévue sur le front de l'Isonzo (elle interviendra en octobre entraînant le désastre de Caporetto), les Autrichiens renforcent leurs positions dans le secteur tenu par la 1ère Armée italienne en creusant de nombreuses galeries dans la roche. Cela marque le début de la guerre des mines que se livrent les deux armées jusqu'au printemps 1918 pour faire sauter les galeries ennemies. Toutefois, malgré la percée effectuée par les Autrichiens après Caporetto, la ligne de front ne va pas bouger dans le Trentin, la 1ère Armée tenant, au prix de lourds sacrifices, les positions occupées depuis le début du conflit.
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Le général Pecori Giraldi
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Le général von Hoetzendorf
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La croix et la médaille
Destinées aux anciens combattants de la I° Armée, elles sont créées en 1924 et, selon Alessandro Brambilla, le produit de leur vente devait être reversé au Comité du Piémont de l'Association des Mutilés et Invalides de Guerre.
Il existe plusieurs fabrications pour la croix:
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Croix du type 1, avers et revers.
C'est une croix en bronze doré fabriquée par les Établissements Fassino à Turin. Ci-dessous, détail de l'inscription sur la branche horizontale du revers et de la signature du fabricant au bas de la branche verticale du revers (il existe des variantes dans la disposition de cette signature).
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Croix du type 2, avers et revers.
Si l'avers et le ruban sont identiques au type 1, l'inscription du revers est différente ("Guerra 1915-1918") et il ne comporte pas de signature de fabricant. Ci-dessous, détail de l'inscription sur la branche horizontale du revers et du bas de la branche verticale du revers.
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Croix du type 3a, avers et revers.
C'est une croix en bronze doré et émail fabriquée par les Établissements Pozzi à Turin. Le ruban est différent des croix de type 1 et 2. Ci-dessous, détail de l'inscription sur la branche horizontale du revers et de la signature du fabricant au bas de la branche verticale du revers.
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Croix du type 3b, avers et revers.
Elle est identique au type 3a sauf qu'elle ne comporte pas de signature de fabricant.
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Une médaille est associée aux croix fabriquées par les Établissements Pozzi. Le modèle le plus courant est en bronze mais il existerait des exemplaires en argent et en or. Le ruban est identique à celui des croix de type 3.
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Détail du revers de la médaille.
Celui de gauche est le plus courant. Celui de droite présente la particularité d'avoir l'inscription "Pasubio / 29.08.1926"gravée au bas du texte. Il s'agit probablement du revers particulier des médailles portées par les anciens combattants de la I° armée qui ont assisté à cette cérémonie en 1926 (plusieurs exemplaires identiques existent infirmant l'hypothèse d'une initiative individuelle).
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Juste après la signature de l'armistice, les autorités italiennes mirent en place une commission chargée de récupérer les dépouilles des soldats tombés dans les différentes zones de combat pour leur offrir des sépultures dignes. Vont ainsi se multiplier des nécropoles militaires où vont être ensevelis des dizaines de milliers de corps et il fut décidé de les compléter par la construction sur les différents fronts de monuments rappelant les sacrifices consentis. Le secteur du Pasubio, où sont tombés plus de 250 000 soldats italiens et austro-hongrois confondus, est un de ces lieux emblématiques des souffrances supportées par les troupes engagées. Le massif du Pasubio et le mont du même nom se situent dans les Dolomites, à la limite sud-est du Trentin et de la Vénétie (voir carte). Dès décembre 1918, le général Pecori Giraldi, commandant de la I° Armée, soutînt la création d'un comité chargé de préparer l'édification d'un sanctuaire/ossuaire dans ce secteur. Il fut inauguré le 24 août 1926 (la date que l'on retrouve sur le revers de la médaille) en présence du roi d'Italie. Il se dresse en haut du col de Bellavista, à 1217m d'altitude, dans le massif du Pasubio. Il se présente sous la forme d'une tour de pierre de 35m de hauteur, sanctuaire rappelant le sacrifice des milliers de soldats italiens et autrichiens tombés dans ce secteur, reposant sur une base qui est un ossuaire renfermant les restes d'environ 5000 soldats.
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