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Grande-Bretagne

 

 

 

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Le roi Georges V

Malgré son adhésion à la Triple Entente, la Grande-Bretagne était assez éloignée de l'idée de guerre européenne, même après l'attentat de Sarajevo, sa population restant très largement pacifiste. C'est en fait l'invasion de la Belgique, au mépris de sa neutralité, qui va accélérer les évènements : le 4 août la Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne, tous les dominions se rangeant derrière elle.

 

Au moment où la guerre éclate, les forces militaires britanniques sont extrêmement réduites dans un pays où le service militaire obligatoire n'existe pas. L'armée régulière (armée de métier), renforcée au mois de juillet, compte environ 250 000 hommes : c'est elle qui va fournir les 5 divisions d'infanterie et la division de cavalerie du corps expéditionnaire (B.E.F. ou British Expeditionnary Force) envoyé en France en août, sous les ordres du maréchal French. Une sixième division complètera ce dispositif début septembre. Dans le même temps, des dizaines de milliers de volontaires affluent dans les bureaux de recrutement mais ils ne seront disponibles qu'après avoir reçu une formation militaire.

 

Les conditions nouvelles de la guerre vont exiger une augmentation considérable des effectifs assurée, dans un premier temps, par les engagements volontaires ("Kitchener's Army", du nom du ministre de la guerre à l'origine de ce plan), par les colonies ou les dominions, mais aussi par des troupes des Forces Territoriales: dès la fin de l'année 1914, la B.E.F. aligne 10 divisions, soit 1,1 million d'hommes; à l'automne 1915, 26 divisions...

 

Les besoins toujours plus importants et le ralentissement des engagements volontaires imposent alors la mise en place du système de la conscription en janvier 1916: il concerne tous les hommes de 18 à 41 ans. Avec l'effort de guerre de l'empire et des dominions, cela permettra au pays d'aligner jusqu'à 59 divisions sur le front occidental, auxquelles il faut ajouter les forces engagées en Afrique, au Moyen-Orient ou dans les Balkans.

 

En tout, près de 9 millions d'hommes seront mobilisés par l'Empire britannique et les États associés...

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L'Empire britannique en 1914

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1- Canada

Dès 1914, ce pays met sur pied un corps expéditionnaire (C.E.F. ou Canadian Expeditionary Force) composé de volontaires qui partent combattre en Europe avec l'armée britannique. L'envoi de nouvelles troupes amène le Canada à obtenir, en septembre 1915, la création d'un corps spécifique (Canadian Corps) regroupant l'ensemble de ses unités combattantes (2 puis 4 divisions d'infanterie) qui vont se couvrir de gloire, comme lors de la bataille de la "crête de Vimy", en avril 1917. Ce sont près de 620 000 ressortissants canadiens, dont plus de 3000 infirmières, qui participeront à la guerre: l'essentiel (450 000 environ) servira en Europe (Belgique et France), quelques unités spécialisées étant envoyées au Moyen-Orient face aux Turcs, ou plus tard en Russie. 8 monuments commémoratifs spécifiques aux troupes canadiennes ont été érigés après la guerre dans les secteurs où elles ont combattu, perdant environ 67 000 des leurs (5 monuments en France, le plus important étant le mémorial de Vimy dans le secteur d'Arras, et 3 en Belgique dans les secteurs d'Ypres et des Flandres belges).

2 - Newfoundlands (Terre-Neuve et Labrador)

Ce territoire ne sera intégré au Canada qu'en 1949 et c'est donc essentiellement au sein de l'armée britannique que près de 12 000 Newfoundlanders (Terre-Neuviens) participeront à la Première Guerre mondiale (les plus nombreux dans l'infanterie, dans le Newfounland Regiment, les autres dans la Royal Navy et un petit nombre dans le Newfounland Forestry Corps). C'est le Newfoundland Regiment qui, en étant le plus exposé, va connaître les pertes les plus sévères. D'abord engagé à Gallipoli (Dardanelles) de septembre 1915 à janvier 1916, c'est au sein de la 29ème division britannique qu'il rejoint la France où il combattra jusqu'à la fin de la guerre. 5 monuments commémoratifs spécifiques jalonnent les principaux secteurs où ce régiment a été engagé, y subissant des pertes énormes (2 monuments dans la Somme, 1 dans le secteur d'Arras, 1 dans le secteur de Cambrai et 1 en Belgique dans le secteur de Courtrai). La valeur et l'esprit de sacrifice dont il fait preuve durant le conflit amènent d'ailleurs le roi Georges V à l'honorer en lui attribuant le titre de Régiment "Royal" à l'automne 1917.

3 - Australie

Dès la déclaration de guerre, l'Australie affirme sa volonté d'y participer en tant que membre du Commonwealth britannique. Pour contourner la loi qui interdisait aux forces australiennes de servir hors du pays, le gouvernement va créer deux forces spéciales composées de volontaires: la première est l'Australian Naval and Military Expeditionary Force (composée d'environ 2000 volontaires) qui va s'emparer des possessions allemandes des îles Samoa et de Nouvelle Guinée entre fin août et fin septembre 1914. La seconde, la plus importante, est l'Australian Imperial Force composée également de volontaires qui vont combattre en Europe et au Moyen-Orient. D'avril à décembre 1915 les Australiens sont d'abord déployés à Gallipoli (Dardanelles) où ils forment avec les Néo-Zélandais un corps commun: l'ANZAC (Australian and New-Zealand Army Corps). Après leur évacuation et leur réorganisation en Égypte, la majeure partie des unités australiennes (essentiellement d'infanterie) rejoignent le front occidental (France/Belgique) à partir de mars 1916 et y combattront jusqu'à la fin de la guerre. Une autre partie des troupes (essentiellement de cavalerie) sera maintenue au Moyen-Orient pour combattre les Turcs en Égypte puis en Palestine jusqu'en 1918. Ce sont plus de 420 000 ressortissants australiens qui participeront à la guerre dont 330 000 environ serviront sur les différents théatres d'opérations, perdant 60 000 des leurs.

4 - Nouvelle-Zélande

Dès la déclaration de guerre, comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande accepte sans hésiter d'y participer. Dès août 1914, une petite force néo-zélandaise, appuyée par des unités de la marine japonaise, occupe les possessions allemandes de l'archipel des Samoa. Dans le même temps est organisée la New Zealand Expeditionary Force (d'abord composée exclusivement de volontaires, elle sera complétée à partir d'août 1916 par des conscrits) qui est envoyée en Égypte où elle sera associée aux unités australiennes pour former le corps des ANZAC (Australian and New-Zealand Army Corps) déployé à Gallipoli (Dardanelles) d'avril à décembre 1915. En avril 1916, les unités d'infanterie rejoignent le front occidental où elles combattront jusqu'à la fin de la guerre. Les unités de cavalerie combattront quant à elles au Moyen-Orient (campagne de Palestine). Environ 125 000 Néo-Zélandais participeront à ce conflit, l'essentiel (plus de 100 000) servant sur les différents théâtres d'opérations et perdant environ 18 000 des leurs.

5 - Inde (Inde, Pakistan, Bangladesh actuels) et Népal

Joyau de l'empire britannique, l'Empire des Indes va fournir le plus gros contingent de troupes après le Royaume-Uni. Au début de la guerre, les forces indiennes comptent environ 160 000 hommes (infanterie et cavalerie pour l'essentiel). Une partie d'entre elles rejoint la British Expeditionnary Force en Europe où elle participe aux combats de l'automne 1914 en Belgique et en France. Tout au long de la guerre, les effectifs vont s'étoffer pour atteindre plus d'1 million d'hommes, combattants ou auxiliaires des Labour Corps. On retrouve des troupes indiennes sur tous les théâtres d'opérations: France/Belgique (le mémorial indien de Neuve-Chapelle, dans le Pas-de-Calais, rappelle leur sacrifice), Gallipoli, Moyen-Orient (Mésopotamie, Palestine, Égypte), Afrique de l'Est. Près de 70 000 indiens trouveront la mort pendant ce conflit.

6 - Ceylan (Sri Lanka)

Ce territoire britannique disposait depuis la fin du XIXème siècle d'une petite force militaire qui, en 1910, prend le nom de Ceylon Defense Force. Celle-ci compte plusieurs unités composées de soldats ceylanais encadrés par des officiers d'origine européenne (britannique, néerlandaise, portugaise), à l'exception d'une unité, le Ceylon Planters Rifle Corps, à recrutement exclusivement européen. En 1914, lorsque la guerre éclate, des militaires de la Ceylon Defense Force se portent volontaires pour combattre dans des unités de l'armée britannique tandis que le Ceylon Light Infantry va être mobilisé pour défendre l'ïle. Le Ceylon Planters Rifle Corps sera quant à lui envoyé sur le canal de Suez à l'automne 1914 puis à Gallipoli en 1915.

7 - Afrique du Sud

Dès 1914, le gouvernement sud-africain dirigé par Louis Botha se range aux côtés des Britanniques et entre en guerre contre l'Allemagne malgré l'opposition d'une partie des Afrikaners. C'est en 1912 qu'a été créée une armée spécifiquement sud-africaine avec l'UDF (Union Defense Force) au recrutement exclusivement blanc pour éviter d'avoir à armer des Noirs (c'est la raison pour laquelle, sur les quelques 230 000 Sud-Africains qui participeront à la Première Guerre mondiale, presque les 2/3 étaient des Blancs). L'essentiel des forces sud-africaines va combattre en Afrique. D'abord dans la colonie allemande du Sud-Ouest africain qui capitule dès juillet 1915; à cette date, pour poursuivre le combat aux côtés des Britanniques, l'Afrique du Sud met sur pied un corps expéditionnaire ou SAOEF (South African Overseas Expeditionnary Force) que l'on retrouve en Afrique de l'Est jusqu'en 1918 (c'est le seul théâtre d'opérations où seront engagées des unités sud-africaines comptant des combattants noirs), en Égypte et Palestine, en Europe sur le front occidental. C'est la 1ère brigade sud-africaine qui combat en France et en Belgique de 1916 à 1918, soit environ 30 000 hommes pour l'ensemble de la période (le monument de Longueval, près du bois Delville, rappelle le sacrifice de cette brigade en juillet 1916, au début de la bataille de la Somme). Il faut y ajouter les milliers de travailleurs supplétifs noirs engagés dans le South African Labour Contingent. Tous théâtres d'opérations confondus, 12 500 sud-africains (blancs, noirs et métis) trouveront la mort pendant ce conflit.

8 - Reste de l'Afrique

Il est représenté par des troupes mais aussi des milliers de porteurs originaires d'Afrique de l'Ouest (Nigeria, Gold Coast, Sierra Leone, Gambie) et d'Afrique de l'Est ou du Sud (Nyasaland - actuel Malawi -, Kenya, Ouganda, Rodhésie - actuel Zimbabwe -, Afrique du Sud). Ces unités vont être déployées exclusivement sur le continent africain: occupation du Cameroun allemand, en Afrique de l'Ouest, et surtout combats en Afrique de l'Est contre les forces coloniales allemandes du colonel von Lettow-Vorbeck.

9 - "Indes Occidentales" (Antilles, Guyane et Honduras britanniques, Jamaïque)

Le petit contingent issu de ces territoires est déployé en Europe (France, Belgique, Italie) mais surtout en Afrique et au Moyen-Orient.

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Bibliographie:

Les Anglais sont un peu un "modèle" en matière de phaléristique puisqu'ils ont été parmi les premiers à créer des médailles commémoratives et que, amateurs éclairés, les premières grandes collections spécifiques ont vu le jour au XIXème siècle.

Pour les distinctions officielles, les ouvrages sont très nombreux et si l'on doit en citer un ciblé sur la Première Guerre mondiale, celui d'Howard Williamson est incontournable!

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La question des médailles non officielles est moins "pertinente", leur nombre étant à priori "anecdotique" par rapport à la France ou à l'Italie. Que tous ceux qui connaissent des médailles et insignes liés au monde britannique et entrant dans cette catégorie complètent cette étude...

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