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En octobre 1914, la présidence du conseil d'administration de l'Hôpital Américain et de son annexe du lycée Pasteur est confiée à l'ancien ambassadeur des États-Unis en France, Robert Bacon. Convaincu qu'il faut lui associer une structure de transport sanitaire digne de ce nom, il est à l'origine de l'American Field Service. Au départ, il met en place une structure divisée en deux unités: une sur Paris (Transportation Service) qui se charge des blessés arrivés du front à la gare régulatrice de la Chapelle (gare du Nord) pour les conduire ensuite dans les différents hôpitaux parisiens; l'autre est détachée plus près de la ligne de front (Field Service). Les conducteurs sont des volontaires américains et parmi eux se trouve un ancien secrétaire adjoint au Trésor, Abram Piatt Andrew.
En mars 1915, ce dernier prend la direction de l'Ambulance Field Service et va le développer au point de convaincre les autorités militaires de l'intégrer, au même titre que les structures Norton-Harjes, aux unités sanitaires de l'armée française. Elles prennent alors le nom de Sections Sanitaires Américaines, sont numérotées et rattachées à une Division et à un secteur du front. D'avril 1915 à l'été 1917, 31 sections sont créées parmi lesquelles 2 (la Section sanitaire n°3 et la Section sanitaire n°10) seront transférées sur le front d'Orient entre octobre et décembre 1916 (après l'entrée en guerre des États-Unis, ces deux sections seront dissoutes en octobre 1917 et leur personnel rapatrié).
De fait, la participation "officielle" de l'armée américaine à ce conflit pose la question du statut de ces Sections Sanitaires Américaines: à l'automne 1917, elles sont toutes intégrées au Service d'Ambulance de l'Armée des États-Unis (USAAS) et recoivent une nouvelle numérotation (par exemple la Section Sanitaire n°1 devient la Section 625 de l'USAAS).
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